Andrea Peña propose ici un travail esthétique et physique de conception et de brutalité. La chorégraphe d’origine colombienne propose une gestuelle exigeante interprétée par neuf interprètes qui alternent des images de réalisme magique et de baroque latino-américain.
Tantôt les corps sont réunis dans une image intemporelle, tantôt ils sont isolés, déchirés par la trajectoire d’une transformation volontaire. BOGOTÁ expose un univers baroque, traversé de béton et d’échafaudages ; elle interroge les gestes de la mort et de la résurrection en hommage à la résistance des peuples qui tentent de refaire surface à l’ère post-coloniale. Queer, transgressive et magnétique, l’œuvre célèbre la complexité de notre humanité.