Des ombres se meuvent dans la pénombre. L’univers est lourd, chargé, hostile. Une trame de lenteurs et de grondements insiste les hésitations.
À la façon de nouvelles formes de vies, des corps se déplient à tâtons. Une (des) créature(s) se désarticule dans l’espace, observe et apprivoise à la recherche d’ancrages.
L’environnement aride semble neuf, suspendu, hors temps. Les codes sont étrangers et la (les) créature(s) navigue les obscurités et les halos de lumière en tentant de s’approprier des réels dissonants.
Peu à peu des propositions émergent, imaginées depuis les contraintes. Le doute et la curiosité poussent l’exploration spatiale et la (les) créature(s) se découvre, multiple et difforme.
Débute alors une recherche faite de rythmes désaccordés, d’affaissements, d’alliances éphémères et de remise en question, toujours, de la forme proposée.
Creatura est un projet de création qui a vu le jour pendant la pandémie, et qui fut d’abord exploré sous forme de court-métrage. Il met en mouvement sept interprètes qui donnent naissance à une créature émergeant des ténèbres pour s’approprier l’inconnu. Les jeux de lumières subliment une gestuelle issue du Boogaloo (popping, waving, robot, etc.) présentant le street dance sous une forme inusitée et hypnotisante.
À travers le mouvement et les lumières, la pièce explore le concept de genèse dans un univers post-apocalyptique.