Un amour arraché, une crise, l’épreuve des monstres et les rythmiques d’un soulèvement. Il n’y aura qu’un chœur et une femme. L’un pour elle, contre elle, en elle. C’est à une épopée contre l’engloutissement qu’on nous convie. Cette pièce épique où les corps se connectent, se transforment et se multiplient, s’ancre dans les cosmogonies anciennes, ancêtres de nos grands mythes fondateurs, pour tracer des parallèles entre une reconstruction intime et collective. On assiste au spectacle de nos tensions et aux confrontations de notre multitude intérieure; autant dans une autopsie de nos profondeurs disloquées que dans un déploiement surnaturel et altéré par l’élixir des dieux.
Après Le temps des fruits, il s’agit d’une deuxième collaboration féconde entre Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard. Ensemble, elle.il articulent une puissante expérience collective, jouant avec la charge énergétique des corps que seuls les arts vivants peuvent provoquer. Autant par la forme que le fond, leurs créations cherchent à appréhender les multiples tragédies de notre époque en explorant les rapports entre l’intime et le collectif, le besoin de ritualiser nos existences et de transformer nos systèmes de croyance.