Alan Lake Factori(e) crée une œuvre pluridisciplinaire unique, « L’effritement des parades, » qui transcende la danse, le cinéma et les arts visuels. Dans cette création, le chorégraphe façonne des univers bruts et symbolistes, où l’humain fusionne avec son environnement. Une atmosphère onirique imprègne l’ensemble, formant un récit symboliste complexe, mêlant imaginaires trafiqués, ambitions érodées, idéaux désenchantés et hégémonies sabotées. Cependant, au cœur de ce tumulte, émerge la lumière de l’être dans toute sa puissante sobriété.
La collision des disciplines est la pierre angulaire de l’univers artistique d’Alan Lake. « L’effritement des parades » se présente comme une mystérieuse fête païenne, fusionnant la danse, l’installation vivante et la sculpture pour célébrer les semences et l’abondance. Chaque création scénique d’Alan Lake repose sur un processus en trois temps, où les mouvements, les images, les arts visuels et la musique originale s’entrelacent subtilement pour créer une alchimie artistique. Entre fable et allégorie, cette œuvre s’inspire du mythe de Perséphone, déesse des enfers, symbole du cycle des saisons, de la vie et de la résurrection.
« L’effritement des parades » se dévoile comme une odyssée symboliste, où les imaginaires délirants, les ambitions érodées et les idéaux désenchantés trouvent leur place. Une danse voluptueuse et exubérante évoque les bacchanales, les rituels païens et les cérémonies primitives. Lorsque la parade des apparences s’efface, surgit quelque chose de vrai et de lumineux, qui nous ramène à l’essence même de l’être. Une beauté étrange et envoûtante émane de cette expérience artistique.