« Je partis; et mon guide s’avança par les lieux encore libres près de la roche, comme on va sur un mur le long des créneaux; car ces gens qui versent goutte à goutte, par les yeux, le mal qui remplit le monde, s’approchent trop du bord, de l’autre côté » Le Purgatoire, Dante
Dans cet univers sombre vacillant entre rêve et cauchemar, «PLOMB» explore le vertige du vide, ce lieu abstrait où les sens sont en perte de repère. Au delà du deuil et sa douleur, le corps est projeté en un état transitoire dans lequel les autres deviennent des ombres insaisissables et où l’espace perd ses contours. Oscillants entre une densité lourde et raide et une apesanteur fluide et évanescente, les corps deviennent des gisants ou des âmes errantes avalées par l’obscurité. La mort rôde, séduisante et menaçante, dans ce songe où l’on reste dans l’indétermination et l’incertitude d’être encore au monde.