Prix du CALQ 2013 – meilleure oeuvre chorégraphique de la saison 2012-2013.
Déjà engagé depuis longtemps dans un travail de dépassement du temps, Daniel Léveillé propose dans ces solos des formes qui atteignent l’immatérialité. Chaque danseur dans sa danse expose une figure particulière de nous-même, un moment d’une vie qui tend vers son unité et sa beauté, tout en sachant qu’elle ne peut les atteindre qu’au risque de la brisure et de la chute. L’austérité est la condition de cet exercice, qui oppose au poids de la dispersion et du non-sens un idéal quasi spirituel. Daniel Léveillé atteint ici le cœur de son art. Il nous prend par la main et nous emmène – si facilement – vers des états émotionnels difficiles qui sont caractéristiques de notre condition humaine. Voilà le fil conducteur qui passe à travers l’ensemble de son oeuvre et qui définit sa contribution.