Vivaces
Le débalancement,
le vide et le trop-plein,
les rapports de pouvoirs intrapersonnels, relationnels et territoriaux.
Dans un espace polysémique en pleine métamorphose, se révèlent à la fois les vécus de femmes tapisseries, de travailleurs surmenés et d’un sol qui a tout donné. De ces jardins épuisés jadis fertiles jaillira un instinct de survie venu des profondeurs.
Indomptables, elles-ils luttent contre des murs érigés de trop près, contre la croissance infinie qui crée de profonds déséquilibres dans tous les champs de la vie. La surface est tissée si serrée depuis la nuit des temps qu’elle étouffe. Le pouvoir contraint à nous battre entre nous pour respirer et nous pousse à gravir les échelons de la réussite.
Mais nous trouverons l’espace. Viendra le point de bascule.
Nous prendrons le temps d’observer ensemble les jardins depuis les souterrains et quand ce sera le temps, nous percerons la surface.
Nous serons alors vivaces, autrement.
Un duo cohabite sur scène; une interprète évolue au sein d’un tissu engloutissant l’espace scénique, et en périphérie, se trouve un musicien de synthétiseurs modulaires. Leur conversation physique et musicale se déploie en direct, mue tant par le silence, que par les vrombissements et le magnétisme des systèmes analogues.