Exorcismes en Technicolor. Enfant, Dana Michel coiffait ses cheveux d’une serviette jaune pour ressembler aux blondinettes de son école. Adulte, elle revisite le monde imaginaire de son altérité dans un rituel performatif sans fard et sans censure.
Entre gravité et bouffonnerie, elle creuse des stéréotypes de la culture noire et les détourne pour voir si elle s’y trouve. Patiemment, elle laisse surgir de ses mémoires profondes une créature étrange qu’on apprivoise en même temps qu’elle. Lente et déroutante métamorphose qu’on suit avec fascination. D’abord marquée par l’esthétique de la mode et du vidéoclip, les cultures queer et la comédie, Dana Michel est vite sortie du lot de la relève en danse.
Avec Yellow Towel, qu’elle a mûri à Vienne, Bruxelles, New-York et Toronto, elle explore de nouveaux territoires de création et s’affirme résolument comme une artiste à suivre. Une figure du Montréal underground à découvrir.